Actualités Acheter en France : et si c’était vraiment le bon moment

C’est rituel : régulièrement les médias claironnent que c’est le moment ou jamais d’acheter. Aujourd’hui, les prix en baisse depuis plusieurs années, combinés à des taux d’intérêt historiquement bas, offrent de vraies raisons d’y croire

La baisse des taux vole de record en record. Emprunter sous la barre des 2% est devenu monnaie courante. Ainsi, la politique accommodante de la Banque centrale européenne (BCE) a fait bouger les lignes et cela devrait inciter chacun à réfléchir à ses projets immobiliers

Pour la plupart des observateurs, l’actuelle embellie sur les ventes de biens immobiliers en France serait provoquée par ces taux historiquement bas et les gains en pouvoir d’achat qu’ils procurent. Les chiffres les plus récents produits par les notaires d’Ile-de-France sont parlants : +19% pour le nombre de ventes observées de décembre 2015 à février 2016 en Ile-de-France, par rapport à la même période un an plus tôt (+0%, côté prix). Cela représente 34 000 ventes, soit un volume de 4% supérieur à la moyenne des dix dernières années.

Des vendeurs devenus réalistes

acheter en France

Quand les taux repartiront à la hausse, il n’est pas à exclure que les ventes se calment un peu. Alors, est-ce vraiment le bon moment pour acheter ? Pour tous ceux qui ont recours au crédit, assurément oui. L’économie induite par les taux exceptionnellement faibles contrebalancera les éventuelles baisses de prix futures. Ces baisses n’ont rien de certain dans les zones tendues, où la demande en logements n’est pas près de disparaître. 

« Un des principaux atouts de l’investissement immobilier est que grâce au levier du crédit, on peut constituer un patrimoine dans le temps. Ce qui n’est pas le cas de l’investissement boursier, pour lequel il faut disposer de la totalité du capital investi dès le départ », fait observer Charles Morin d’Expatrissimmo qui ajoute : « Les taux bas sont une chance à saisir pour tous ceux qui souhaite faire un investissement patrimonial de “bon père de famille ».

Un marché de bonne qualité

Reste à déterminer la zone géographique de son investissement. La France demeure-t-elle, un placement de bon père de famille, en comparaison d’autres pays ? La réponse est oui. La France offre un marché de qualité, dans lequel l’achat est juridiquement sécurisé par l’intervention du notaire et la fiabilité du cadastre, ainsi que par les normes de métrage encadrées par la loi Carrez. Cette sécurité foncière est loin d’être la règle dans tous les pays. Le bâti offre aussi de bonnes garanties avec des labels fiables. Dans l’ancien, les diagnostics obligatoires permettent d’éviter les mauvaises surprises.

La « marque » France garde tout son prestige, dans le domaine de l’immobilier aussi. En témoignent les 75 000 étrangers (en tête desquels se trouvent les Anglais) qui concrétisent chaque année l’achat d’un bien dans l’Hexagone. La variété de l’offre et la variété des régions font qu’il y en a pour tous les projets et tous les budgets dans ce pays


Charles Morin Gérant expatrissimmo et expert de l'immobilié pour les expatriés

Parole d'expert

Est-ce que pour les expatriés le raisonnement économique est le même  que pour les résidents en France, en matière d’immobilier ?

Charles Morin (Expatrissimmo) : On investit dans l’immobilier pour trois raisons principales : la construction d’un patrimoine, la rentabilité locative, l’usage personnel. Hormis l’usage personnel qui peut être ultérieur pour les expatriés, les fondamentaux économiques restent les mêmes pour tous.

Ce qui diffère, ce sont les avantages fiscaux, dont certains ne sont pas accessibles aux expatriés. C’est un point important, car trop de professionnels de l’immobilier (promoteurs, agents, etc.) placent ces avantages au centre de leur modèle économique. Autre différence : l’éloignement réduit les possibilités de visites de biens et de veille sur le marché. C’est pourquoi les expatriés ont intérêt à se faire aider par des partenaires qui ont l’habitude de répondre à ces exigences particulières.